Récit de vie de Marie Petit

Marie est une jeune étudiante en ingénieur de gestion à Namur. Les valeurs de l’écologie et de la durabilité lui tiennent à cœur, surtout depuis son engagement auprès de DBA avec le projet « Do It with Africa ».
C’est grâce à une affiche dans son école que Marie décide de partir en voyage d’immersion avec DBA accompagnée d’une amie. « Avec une pote on s’est dit “Oh ben alz on va partir en Afrique ça peut être cool” ». Leur envie première était donc surtout de partir en voyage en Afrique, c’est seulement par après qu’elle s’est rendu compte qu’il y avait des formations et de leur pertinence. « J’étais contente de découvrir qu’il y avait des formations quand même et que c’était quelque chose de concret mais de réfléchi et de complet aussi. » Parmi ses amis de secondaire, la moitié a fait DBA, ils sont donc un groupe ayant vécu les mêmes expériences et partageant les mêmes types de valeurs.
La famille de Marie a toujours été sensible à la question écologique, par exemple avec un potager pour produire eux-mêmes leurs légumes etc. Pourtant, la participation de Marie donna un boost à cette conscience écologique dans la consommation quotidienne de la famille. « Je pense que ça a quand même été un peu un accélérateur aussi de se rendre compte à quel point le système agricole n’est pas très respectueux en général de l’homme, de la nature, etc. » Depuis, la famille de Marie essaye de consommer de plus en plus local, bio et zéro déchet. Sa maman étant pharmacienne, elle s’est fort intéressée au « zéro déchet » en testant une multitude de recettes de savon etc. Par après ses frères ont également participé au « Do It with Africa », elle a aimé pouvoir partager l’expérience DBA avec eux.

Après cette première expérience, Marie s’est engagée pendant encore deux ans en tant que bénévole chez DBA. Suite à cela, elle s’est dit qu’elle voudrait s’engager aussi en Belgique, plutôt qu’en Afrique. « Après être rentrée du voyage en tant que jeune, j’étais convaincue que le truc le plus utile à faire c’était d’aller en Afrique pour faire ce qu’on pouvait faire. Donc la réflexion n’est pas venue tout de suite. » Mais également l’expérience d’un Erasmus lui a fait comprendre qu’elle ne voulait pas quitter sa famille pour une longue durée.
Aujourd’hui, suite au contexte des problématiques environnementales, elle préfère éviter tant que possible de prendre l’avion. Elle comprend cependant que cela est moindre mal par rapport à l’expérience de vie qu’offrent les séjours d’immersion, qui peut déboucher sur une belle prise de conscience.
Après ses secondaires, Marie décide de faire des études d’ingénieur de gestion afin de trouver un travail où elle peut avoir un impact concret. Ça n’a pas été facile pour elle de se rendre compte en commençant ses études que la majorité des gens n’ont pas les mêmes valeurs qu’elle et recherchent plutôt le succès, une belle place dans la finance ou de travailler dans une grande banque. « Ce n’est pas toujours facile d’être confronté à une majorité qui ne pense pas de la même manière que soi. Mais bon voilà c’est quand même toujours des sujets dont on peut discuter, je pense que les jeunes maintenant sont quand même de plus en plus ouverts à tout ça. » C’est entre autres pour cette raison qu’elle décide de faire un master orienté vers les questions de durabilité, ce qu’elle a trouvé à Leuven.

L’expérience de DBA lui a appris beaucoup de choses, des valeurs et des ouvertures réflexives sur des questions mondiales.

En deuxième année à l’université, Marie décide de s’engager dans un kot à projet (KAP) à Namur : le « Démocra’kot ». Le projet de ce kot consiste à « favoriser un comportement citoyen, donc on faisait des activités au niveau de l’économie, de l’environnement et de la politique ». Elle s’est investie dans ce projet pendant deux ans, donc jusqu’à la fin de son bachelier. Le fait de participer aux activités du KAP Nord, un autre kot à projet, l’a également confrontée à la précarité en Belgique et fait comprendre qu’il y a des choses à faire en Belgique.

Activité du Démocra’kot

Marie réalise actuellement un stage chez NewB, une banque éthique et solidaire. « Le principe c’est de fonctionner sous la forme de coopérative, donc que chaque personne qui est client de la banque ait un droit de regard sur ce qu’il se passe et un droit de vote sur les décisions qui sont prises. » Cette banque investit de l’argent uniquement dans des choses correctes, éthiques et durables. Ceci permet à Marie de joindre ses études à ses valeurs dans quelque chose de concret.
Pour le moment la question qui travaille le plus Marie est celle de la logistique et de la mobilité. Ce sont les cours de logistique qui l’intéressent le plus à l’université et elle questionne beaucoup la problématique de la pollution des moyens de transport tel la voiture, l’avion etc. « Et ça rejoint quelque part la consommation parce que à partir du moment où on consomme on importe aussi beaucoup de choses donc ça passe par le transport. » Le point de départ de ce questionnement pour Marie était « Comment ça se fait qu’il y a autant de personnes dans les embouteillages et qu’il n’y a toujours pas de solution ? »
Dans le futur, Marie aimerait donc trouver un travail dans ce secteur-là, pouvant mettre en œuvre ses compétences, ses intérêts et ses valeurs. L’expérience avec DBA lui a appris beaucoup de choses, des valeurs et des ouvertures réflexives sur des questions mondiales qui lui ont donné des pistes d’engagement pour la suite. « Ça m’a donné vraiment envie de trouver après un moyen, un boulot qui respecte ces valeurs-là et où il y a moyen de faire quelque chose de concret. »